Société de soutien international à Boualem Sansal
La place d’un écrivain n’est pas en prison

Boualem Sansal est en prison
L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, auteur d’une œuvre littéraire remarquable depuis la parution du Serment des barbares en 1999, a été arrêté le 16 novembre 2024 à l’aéroport d’Alger par les autorités algériennes.
Il a été mis sous écrou et condamné en appel
à cinq ans d’emprisonnement, le 1er mars 2025.
La Société de soutien international à Boualem Sansal
a été créée le 2 décembre 2024 pour agir face à cette situation intolérable au nom des droits humains et de la liberté d’expression et de création.
Organiser et financer la défense judiciaire
En lien avec l’épouse de Boualem Sansal et les Éditions Gallimard, apporter l’aide juridique à l’écrivain pour sa défense
Communiquer et informer
Assurer une information régulière sur la situation carcérale de l’écrivain, sa défense, sa santé physique et morale
Porter la parole des écrivains
Réunir les écrivains français et étrangers, et toute la communauté du livre, pour affirmer la liberté d’expression et de publication
Faire vivre l’œuvre de l’écrivain
Soutenir les actions, nationales ou locales, diffusant l’œuvre et la pensée de l’écrivain : adaptations théâtrales, lectures, médias…
Collecter des fonds
Permettre à la générosité des donateurs de s’exprimer au travers une cagnotte soutenant les frais de défense et de communication
Maintenir un lien avec Boualem Sansal
S’opposer à l’isolement de l’écrivain en entretenant, par tous moyens, un lien réel et continu avec lui

Quelques-unes de nos actions
Au-delà de l’aide à la défense judiciaire de l’écrivain, la Société de soutien international à Boualem Sansal soutient ou organise des initiatives de création, de communication, d’information autour de Boualem Sansal.
Soirée Boualem Sansal à l’Institut du monde arabe (Paris),
18 février 2025
- “Sans liberté, point d’art” : autour de cette phrase d’Albert Camus, les écrivains, invités par Jack Lang et Antoine Gallimard, réunissent leur voix pour parler de Boualem Sansal : l’écrivain emprisonné, l’intellectuel, l’ami
- Soirée animée par François Busnel : prises de parole et lectures
- Avec les participations de nombreux auteurs de renom, dont Laure Adler, Pierre Assouline, Florence Aubenas, Pascal Bruckner, Paule Constant, Catherine Cusset, Kamel Daoud, Xavier Gorce, Camille Laurens, Erri de Luca, Etienne de Montety, Daniel Pennac, Marie Ndiaye, Erik Orsenna, Olivier Rolin, Roberto Saviano, Joann Sfar, Sylvain Tesson…
Hommage à Boualem Sansal à Strasbourg, Capitale mondiale du livre Unesco, 16 avril 2025
- A l’initiative de Mme le Maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian, en clôture de l’année de Strasbourg, Capitale mondiale du livre
- En présence de Kamel Daoud et Antoine Gallimard

Hommage à Boualem Sansal à Nancy,
21 septembre 2025, salle Poirel
- Dans le cadre de l’édition 2025 du Livre sur la place
- Animé par Etienne Gernelle (Le Point)
- En présence de JMG Le Clézio, Jean-Marie Laclavetine, Paule Constant, Philippe Claudel, avec en ouverture une prestation des 24 danseurs du Ballet de Lorraine, dans une chorégraphie de Maud Le Pladec, en forme d’hommage à l’universalisme de l’art

Première du Village de l’Allemand, pièce adaptée du roman de Boualem Sansal, Théâtre des Gémeaux, 17 septembre 2025
- Soutenu par la Société de soutien international à Boualem Sansal et des Editions Gallimard
- Adaptation et mise en scène de Luca Franceschi, production Les Asphodèles du colibri
- Théâtre des Gémeaux parisiens, du 17 septembre au 26 octobre 2025, mercredi au dimanche. RENSEIGNEMENTS


“Rendre vivante la présence de Boualem Sansal parmi nous est notre premier devoir. C’est faire la démonstration, à ceux qui pensent le contraire, que l’enfermement d’un écrivain étend la portée de sa voix, de son œuvre et rend droit à son message proprement humain.”
Antoine Gallimard
Président de la Société de soutien
international à Boualem Sansal

Les livres de Boualem Sansal

















“Il y a toujours une forte probabilité qu’un ex-colonisé se colonise lui-même et cherche à coloniser autour de lui. Ces natures ont horreur du vide. N’était la peur de les pousser à bout, je leur dirais que je n’ai pas écrit en tant qu’Algérien, musulman et nationaliste ombrageux et fier, et totalement discret, j’aurais bien su en l’occurrence quoi dire et comment le dire, j’ai écrit en tant qu’être humain, enfant de la glèbe et de la solitude, hagard et démuni, qui ne sait pas ce qu’est la Vérité, dans quel pays elle habite, qui la détient et qui la distribue. Je la cherche et, à vrai dire, je ne cherche rien, je n’ai pas ces moyens, je raconte des histoires, de simples histoires de braves gens que l’infortune a mis face à des malandrins à sept mains qui se prennent pour le nombril du monde, à la manière de ceux-là, perchés au-dessus de nos têtes, souriant grassement, qui se sont emparés de nos vies et de nos biens et qui en supplément exigent notre amour et notre reconnaissance. J’aimerais leur dire que la dictature policière, bureaucratique et bigote qu’ils soutiennent de leurs actes ne me gêne pas tant que le blocus de la pensée.
Boualem Sansal, Rue Darwin
Être en prison, d’accord, mais la tête libre de vagabonder, c’est ça que j’écris dans mes livres, ça n’a rien de choquant ou de subversif.”